Soutenance de thèse de Léa Lachaud - 16/10/2023

Le 16 octobre 2023, Léa Lachaud soutient sa thèse, intitulée : La pleine conscience : un outil d’aide à la désautomatisation des processus cognitifs

La soutenance se déroule à 9h15, à la Cité des Sciences et de l’Industrie, au LUTIN

Adresse : 30, avenue Corentin Cariou, 75019 Paris (Station de métro : Porte de la Villette).

Plus d'informations par ici.

Membres du jury : Marion TROUSSELARD, Professeure agrégée du Val-de-Grâce – IRBA : Rapporteur Antoine LUTZ, Directeur de Recherche – INSERM : Rapporteur Sabine GUÉRAUD, Professeur, Université Paris 8 : Examinatrice Thierry GALLOPIN, Maître de Conférences, ESPCI Paris PSL : Examinateur Baptiste JACQUET, Maître de Conférences, Université Paris 8 : Examinateur Bastien TRÉMOLIÈRE, Maître de Conférences, Université de Toulouse : Examinateur Xavier APARICIO, Professeur, Université de Paris-Est Créteil : Examinateur Jean BARATGIN, Professeur, Université Paris 8 : Directeur de thèse

Mots-clés : pleine conscience, désautomatisation, méditants expérimentés, raisonnement, corrélats oculaires, prise de décision, dérive attentionnelle, double traitement de l’information

Résumé de la thèse

Les théories du double traitement de l’information supposent que les processus cognitifs impliqués dans le traitement de l’information sont de nature automatique ou contrôlée.
Contrairement au mode contrôlé, le mode automatique permet d’effectuer des actions sans effort et sans supervision consciente en générant des réponses intuitives. Toutefois, des erreurs d’identification de certaines situations peuvent favoriser des biais de raisonnement provoqués par l’utilisation de réponses intuitives non adaptées. Ces biais pourraient être évités en activant le mode contrôlé qui induirait une prise de recul par rapport à nos propres processus de raisonnement. Or, des aptitudes entrainées et maintenues par des techniques de pleine conscience, comme l’autorégulation de l’attention et l’orientation de l’attention vers l’expérience consciente, pourraient favoriser l’abandon de ces stratégies automatiques initialement engagées. Elles pourraient ainsi aider à réduire ces biais en favorisant la désautomatisation de certains processus cognitifs.

Pour étudier ce phénomène de désautomatisation, quatre expérimentations ont été menées auprès de non-méditants et de méditants expérimentés. Elles sont fondées sur des tests nécessitant de sortir du mode automatique pour être résolus, et visent à vérifier si les méditants commettent moins d’erreurs. Elles utilisent la tâche du Cognitive Reflection Test, des tâches issues du principe des tiroirs, un paradigme de Choice-Blindness, et une tâche de fixation d’un point pendant des états induits de pleine conscience, de dérive attentionnelle et de repos. Les résultats ont montré que les méditants expérimentés ont souvent moins commis d’erreurs comparé aux non-méditants.